La plateforme POCRISC facilite la gestion de crise en temps réel et aide à endiguer l’expansion du COVID-19

La nécessité d’identifier l’épicentre, le contexte et les ramifications des catastrophes a depuis longtemps été démontrée. Le début du confinement décrété par le Real Decreto 463/2020 le 14 mars en Espagne et le 17 mars en France, a déclaré l’état d’urgence face à la crise sanitaire provoquée par le COVID-19 avec 2 semaines de confinement imposées.

Pourtant, alors que nous atteignons la première échéance en ce 29 mars, il est déjà temps de tirer quelques premières conclusions sur le contrôle de l’alerte sanitaire.

Analysons la situation point par point.

Considérées comme les plus restrictives d’Europe, voire du monde, les mesures préventives ont été adoptées dans un seul objectif : freiner l’expansion du coronavirus. En outre, l’Espagne bénéficiait de l’exemple de la Chine et, plus récemment et plus proche géographiquement, de l’Italie.

 

Le contrôle de la pandémie aurait pu être sectorisé

Et non régionalisé ni localisé mais bien sectorisé grâce à un algorithme basé sur l’évolution de la situation en temps réel, qui aurait permis aux autorités sanitaires et à la Protection civile d’être mieux informées au moment de prendre des décisions.

D’une part, il faut analyser :

  • les principaux foyers de personnes infectées,
  • la propagation du virus dans leur entourage, le niveau de gravité de l’infection,
  • le lieu de confinement obligatoire si le test de dépistage s’avère positif,
  • ou encore le profil de la personne infectée

De l’autre, il est indispensable d’optimiser les ressources sanitaires nécessaires à l’hospitalisation comme aux soins palliatifs, à tous les stades de l’infection : confinement, hospitalisation et soins intensifs.

En définitive, une meilleure gestion des informations permet de garder le contrôle de la situation.

 

Comment obtenir un tel contrôle ?

En particulier lorsque le temps joue contre nous. Pour y parvenir, il est nécessaire de mettre en place un outil de gestion qui permettra de disposer de toutes ces informations, mais aussi de dégager à la fois des données et des conclusions, grâce à des algorithmes conceptualisés, pilotés et mis à l’épreuve dans le cadre de simulations et de situations réelles.

Deveryware propose déjà une plateforme informatique qui coordonne l’estimation des dégâts et l’habitabilité des édifices après une catastrophe. Cet outil a été développé dans le cadre du projet européen INTERREG POCTEFA « POCRISC ».

Celle-ci a été mis en œuvre suite au tremblement de terre de Lorca en 2011, qui a affecté plus de 30 000 logements et a bénéficié de l’aide efficace de plus de 3 000 collaborateurs.

 

De l’importance des outils d’évaluation

En effet, si elle permettait dans le cadre de ce projet de gérer les dommages sismiques, cet outil d’évaluation peut également être déployé et s’appliquer non seulement aux catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme, mais aussi à n’importe quelle autre situation, comme celle qui nous paralyse tous (littéralement) en ce moment.

La méthode utilisée est très simple : un code couleur vert, jaune ou rouge permet d’approuver ou d’exclure un logement. Si l’on applique cette technique au COVID-19 :

  • le vert pour désigner un test négatif, aucune infection détectée
  • le jaune pour un test positif avec un sujet souffrant d’une légère infection nécessitant uniquement le confinement et une assistance médicale
  • et le rouge pour un test positif soit une infection grave détectée, entraînant l’hospitalisation.

Nous obtiendrions ainsi une carte de la contagion en temps réel, indiquant le profil (âge, membre de l’unité familiale, antécédents pathologiques) de tous les individus malades et sans charge virale.

Cela permettrait aux autorités sanitaires et de protection civile d’agir directement sur les foyers de contagion.

 

Quel impact sur la propagation du coronavirus ?

Les autorités administratives pourront prendre des décisions plus pertinentes et atteindre leurs objectifs grâce à des mesures telles que :

  • des contrôles sur la voie publique
  • la coordination et la répartition des aliments et médicaments
  • le contrôle des résidences pour personnes âgées
  • la gestion des problèmes
  • le taux d’affluence dans les commerces
  • ou encore la gestion des tâches de désinfection, entre autres.

Grâce à ce projet innovant, les autorités civiles et sanitaires pourront ainsi adopter un cycle de prise de décision continu :

  • Top-down (collecte des données)
  • Bottom-up (données/analyse et détermination des mesures)
  • Top-down (mise en œuvre des mesures et nouvelle collecte de données).

 

Visualiser le taux de contagion de manière sectorisée

Grâce à l’application POCRISC, on peut visualiser le taux de contagion au niveau local, régional, national et international.

Plutôt que d’analyser les informations, Deveryware utilise un outil technique qui envoie les données de l’utilisateur aux autorités compétentes et qui n’intervient que pour suivre l’état de la collecte de données afin de les trier et de les exporter.

Après avoir fait ses preuves lors de plusieurs exercices pratiques (simulations), cet outil s’est avéré satisfaisant à tous les niveaux :

  • collecte de données à travers une application installée sur un smartphone ou une tablette Android
  • tableau de bord géré depuis un panneau d’administrateur intégré au navigateur Web
  • transfert sécurisé de données exclusivement aux autorités, gestion des urgences

Bref, il est convaincant à tous les égards.

 

Zone de test à Malaga

La Protección Civil de Diputación de Málaga l’utilise actuellement pour coordonner les missions des différentes associations de protection civile au sein des municipalités de la province.

En outre, elle a pu identifier les différents cas d’utilisation grâce au soutien et aux conseils de :

  • la Chaire de Sécurité, Urgences et Catastrophes de l’Université de Malaga
  • Département de Géographie de l’UMA (Université de Malafa)
  • l’Association de Techniques de Protection Civil d’Andalousie (ATPCA)
  • GEOVOLUNTARIOS COVID-19, groupe mis en place par ESRI ESPAÑA
  • Colegio de Administradores de Fincas de Málaga y Melilla.

 

À travers sa filiale espagnole, Deveryware concède une licence d’utilisation gratuite aux administrations et services d’urgence, comme le projet R&D, durant toute la période de gestion de la crise du COVID-19 afin de valider les fonctionnalités de l’application.

Parmi ses nombreux avantages, elle permet une intégration et un déploiement rapide, pour une mise en œuvre quasi immédiate.

 

Conformité aux standards européens

De plus, elle s’intègre parfaitement au réseau PEMEA grâce à l’application des normes (ETSI TS103 478)  en vigueur sur la plateforme européenne, sans oublier qu’elle est compatible avec n’importe quelle tablette ou smartphone du marché.

Ainsi, elle s’applique aussi bien au niveau international que national dans les régions bénéficiant d’un pouvoir autonome, comme c’est le cas des Communautés autonomes en Espagne.

En France, la connexion à la plateforme d’analyses SIG s’effectue à travers RESILIENCY, filiale de Deveryware.

 

Pour en savoir plus : contact

ETSI TS103 478  https://www.ghale-services.com

https://www.etsi.org/newsroom/news/1289-2018-03-news-etsi-releases-standard-on-pan-european-mobile-emergency-application

Geovoluntarios COVID19 https://geovoluntarios.org

UNIVERSITÉ DE MALAGA https://www.uma.es/sala-de-prensa/noticias/un-equipo-de-la-uma-elabora-una-cartografia-de-los-afectados-por-coronavirus-en-malaga—/

 

Un article de Paco Martinez

Paco Martinez

Paco Martinez travaille à Deveryware depuis 4 ans et a été promu Chef de projet développement POCRISC depuis plus de 2 ans. Il est l’auteur de 3 publications concernant le risque sismique et la résilience des habitations face au risque sismique.

Il a également été à la tête de 3 entreprises spécialisées dans le numérique dont une l’est plus spécifiquement sur la géolocalisation.