Edito
Vivrons-nous des Smart JO en 2024 ? La question était posée aujourd’hui à quelques-uns des experts de la gestion de la sécurité sur les grands événements, et il faut bien avouer que chaque occasion de rassembler une communauté autour du sport, ranime le débat. Toutes les forces de l’ordre et tous les moyens modernes de sécurisation des villes et des stades seront à nouveau solliciter lors de Paris2024, cette fête mondiale de l’esprit sportif.
Et quel meilleur endroit que Milipol pour obtenir quelques réponses, pour entrevoir du même coup, toutes les difficultés qui attendent les dirigeants du monde sportif. En effet, si nous souhaitons tous participer à la fête olympique, nous espérons vivement qu’aucun incident majeur ne vienne l’entacher. Après les interventions du préfet Jean-Christophe Moraud, puis du coordonateur national adjoint pour la sécurité des JO 2024, Gilles Furigo, il ne fallait pas manquer la table ronde animée par Mélanie Bénard-Crozat, pour mieux comprendre les enjeux des flux sécurisés sur un événement d’une telle ampleur.
On en retiendra principalement que les sociétés françaises, rassemblées sous la bannière du Gicat, souhaitent être privilégiées dans les choix des organisateurs et des institutionnels, mais aussi que la sécurité dépasse la mobilité des personnes, pour envahir le terrain de la diffusion des images. Ainsi France Télévision qui sera le diffuseur officiel se prépare à faire face à toute tentative de hacking de ses serveurs et points de transmission. Muriel Sobry, Directrice Sécurité et Sureté de France Télévision, assure que « l’ensemble des équipes, pourtant rodées par la retransmission intégrale de tous les JO, se préparent activement en s’insérant dans les dispositifs de sécurité prévus par les autorités ».
Tout le monde semble déjà entré dans une phase de préparation, sans doute bien avant les athlètes eux-mêmes. Serait-ce là un gage de performance ?

Interview de Fanch Francis, Directeur Général de Oak Branch
Quels sont les enjeux d’Oak Branch sur ce salon ?
L’enjeu numéro un est certainement de se faire connaitre. Nous sommes une petite structure avec des solutions innovantes et nous désirons faire prendre conscience aux utilisateurs (services de police, renseignement) de ce que la machine est capable de faire aujourd’hui. Alors qu’ils sont souvent restés entre le fantasme ou la série hollywoodienne, il nous faut montrer ce que concrètement, nous pouvons produire. Mais, il y a aussi un enjeu commercial sur le marché export.
Comment faites-vous passer ce message dans un domaine aussi complexe que l’analyse de données ?
Notre seul point focal est l’utilisateur. Il est impératif de se mettre à la place de celui qui utilise vraiment la machine. Nous sommes issus des services de police ou du renseignement donc nous avons ce regard d’utilisateur qui sait ce qui fonctionne ou pas. C’est par la visualisation qu’on rend transparent la complexité de l’algorithme et de l’analyse de données.
Pouvez-vous préciser ce qu’apporte la visualisation ?
Aujourd’hui l’utilisateur est encore trop contraint par du texte ou du tableau. Nous lui apportons la capacité de voir réellement ses données par la cartographie, des vues chronologiques, des vues en réseaux (graphes relationnels) et des tableaux de bord interactifs. Il est en capacité de voir des liens entre des données hétérogènes et c’est essentiel car la bonne information peut se trouver partout. On redonne toute la place au vrai métier de l’analyste qui est d’extraire de l’intelligence.
Comment protéger votre avantage concurrentiel ?
Nous avons un avantage qui n’est pas lié à la plateforme mais à nos pratiques, sur lesquelles on ne pourra pas être concurrencé. Notre plateforme est ouverte, transparente mais pour garder l’avantage il faudra toujours coller aux plus près à la réalité de travail de nos clients.

Interview de Thomas Collomb, responsable de la sécurité et de la mobilité de Paris2024, COJO
Les nouvelles technologies, comme les drones ou la reconnaissance faciale, font-elles partie de vos enjeux en matière de gestion des flux pour les JO 2024 ?
L’innovation est au cœur de la vision de Paris 2024. Elle doit se construire sur 3 piliers : une ambition, qui est celle de réveiller l’athlète qui sommeille en chacun d’entre nous, une promesse de développer et déployer une énergie collective, et enfin, une volonté de rendre ces jeux spectaculaires et durables, notamment en ramenant les jeux au cœur de la ville.
Nous privilégions l’efficience pour traiter les déplacements de masse sur 46 sites opérationnels et la technologie peut nous aider à limiter la dépense de ressources humaines. Mais avant tout, nous souhaitons des technologies éprouvées car les JO ne peuvent servir de test.
En 2020 nous allons identifier plus clairement nos besoins et nous lancerons des appels d’offre en 2021 afin d’être à l’heure pour le déploiement. Nous proposons aux grands groupes français de devenir partenaires de l’événement car sinon, nous serons soumis à la réglementation des appels d’offre.
On parle beaucoup de sécurité mais il y a aussi un enjeu de mobilité. Comment concilier les deux faces du problème ?
Nous aurons 250 000 accrédités et près de 10 millions de spectateurs à déplacer sur l’ensemble des sites dont l’énorme majorité sera située dans le Grand Paris. Remettre les jeux dans la cité, c’est une clé pour limiter les impacts, qu’ils soient sur la vie dans la ville ou sur la dimension écologique. Nous aurons de grandes exigences sur la responsabilité des entreprises que nous sélectionnerons. Nous aurons aussi un devoir de pédagogie auprès des spectateurs et des citoyens pour expliquer nos impératifs de sécurité et l’importance de réduire au maximum l’impact des jeux sur la ville.
Pensez-vous que trop de sécurité pourrait nuire à la mobilité ?
C’est une question d’équilibre et nous serons très vigilants sur ce sujet. Il est clair que le niveau de sécurité qu’exige un tel événement peut générer des points de blocage si tout n’est pas parfaitement préparé. C’est justement pour cela que nous travaillons dès maintenant pour anticiper toutes les situations.

Visiom, leader du contrôle de sureté des bagages
Dans la perspective des grands événements à venir et de l’augmentation permanente du trafic aérien, il nous a semblé incontournable de faire le point sur la sécurité appliquée aux bagages et aux contrôles de personnes, avec le leader français Visiom, partenaire de Milipol 2019. Jean-Jacques Métayer, responsable marketing de la société, nous présente le matériel le plus actuel qui va améliorer l’expérience des passagers. « Plus besoin de sortir votre ordinateur ou votre trousse de toilette de la valise cabine, les nouveaux scanner de bagages sont équipés pour les reconnaitre. Sur l’écran, on aura la possibilité de visualiser en 3D et de faire des plans en coupe. » Les aéroports nord-américains sont déjà équipés avec cette technologie que Visiom distribue et installera progressivement en France et en Afrique.
Mais Visiom intervient aussi pour l’administration pénitentiaire, sur certains événements, des meetings, et pour le compte de sociétés privées qui gèrent des sites sensibles. Une partie importante de l’activité consiste également à former les personnels. « Vous pouvez avoir la meilleure machine, c’est à l’agent qui s’en sert, de voir et d’identifier le problème sur un bagage suspect », ajoute Jean-Jacques Métayer. Visiom forme ainsi les personnels navigants ou les agents de sécurité aux derniers outils qui intègrent désormais une part d’intelligence artificielle. Ainsi les machines utilisées pour les bagages en soute peuvent traiter jusqu’à 1800 bagages à l’heure et détectent automatiquement la présence d’objets illicites. Contrôler plus vite en étant plus efficace est une exigence pour tous. Même si les investissements en matériels et en formation sont importants, rien ne doit échapper à la vigilance des hommes.

Les douanes françaises à l’heure de Milipol
Si les services de douane sont parfois considérés comme des services d’intervention, il faut néanmoins rappeler que c’est avant tout une administration fiscale. Leur objectif prioritaire reste de contrôler les marchandises entrant sur le territoire. Les moyens employés sont plutôt traditionnels car le douanier est avant tout un contrôleur ou un inspecteur rattaché à Bercy. Mais certains équipements évoluent et nous admirons une voiture 100% électrique dont on nous dira qu’elle est en phase de test. Si sa puissance n’a pas d’égal parmi ses concurrentes, il convient de s’assurer que son autonomie est suffisante pour procéder à des interceptions.
Le motard douanier, lui, reste juché sur une moto identique à celle des brigades de gendarmerie. La question sensible est celle de la communication avec ses équipiers et les forces de police. Si l’on a d’abord utilisé des systèmes de radio filaires, puis d’autres moyens de communication radio, les douanes semblent avoir adopté la communication bluetooth. Le casque est équipé et le douanier parfaitement connecté. La sécurité des communications n’est certes pas essentielle puisque les douanes ne prévoient que rarement leurs actions. Tout l’art du douanier consiste à surprendre le malfaiteur, l’importateur de contrefaçons ou de produits de contrebande. Depuis 2018, les douanes mettent ainsi la priorité sur le tabac.

Luceor, réseaux hautes performances ultra-mobiles
Transmettre des informations ou des données représente aujourd’hui un coût, parfois élevés lorsque la quantité est importante. Mais c’est sans compter sur le déploiement d’un réseau privé, propriétaire ! C’est pourquoi Luceor propose justement de créer son propre réseau de transmission en l’articulant sur des relais fixes et mobiles. On comprend tout l’intérêt de ce système pour, tout à la fois, avoir un contrôle parfait du réseau et une maitrise des coûts.
Basé sur le très haut débit et une connexion hyper sécurisée, ce « saut technologique » que présente Lucéor et qui s’appuie sur les concepts militaires, est baptisé WiMesh. Ce réseau est associé à un système de routage distribué intelligent le LuceorOS pour optimiser sa performance. Il peut être constitué de points de relais temporaires (ballon captif, centre de commandement mobile) ou permanents (vidéo protection HD, centre de commandement principal) ou encore mobiles (drones connectés, véhicules de patrouille ou même systèmes piétons). Le réseau WiMesh est la solution pour assurer la sécurité des grands événements, la surveillance des frontières, la sécurité des sites sensibles ou la mise en place de réseaux tactiques.
Luceor se positionne ainsi à la pointe de la technologie et répond aux exigences conjuguées de mobilité et de sécurité.

Les brèves 
CopterPix, lauréat de Milipol
Primé aux Milipol Innovation awards 2019, cette semaine, Copterpix présente un système de patrouille autonome via des drones ultralégers (249 g) et hyperconnectés. La technologie de cette société israélienne apporte une réelle rupture sur le secteur puisqu’il n’y a pas de réglementation contraignante pour des drones dont le poids est inférieur à 250 g. A découvrir au stand 5 B 028
Festival du film de sécurité 2019
Comment parlent les grands groupes du secteur de la sécurité lorsqu’ils communiquent en format publicitaire ? Peut-on intégrer le storytelling ou doit-on rester dans l’hyper réalisme et jouer sur la menace pour créer un besoin chez le client ? Quelques exemples de campagnes réussies ont été primées et étaient à voir ou revoir ce mercredi sur le salon.
Le nouveau film corporate de Deveryware
Si vous ne l’avez pas encore découvert, le film Mission Sécurité est sur tous les écrans. A commencer par ceux du stand Deveryware (5 N 134) mais aussi en parallèle sur la chaine YouTube et sur les réseaux sociaux. Tourné comme un véritable film d’action, il met en scène toute la technicité et l’efficacité des solutions proposées par l’entreprise.  https://www.youtube.com/watch?v=IJFUWYy1pS8
ParaPactum, pour sortir bien protégé !
Vous ne sortirez plus sans cette arme de protection aussi discrète qu’efficace. Un parapluie ! C’est assez bluffant, car il résiste au couteau et même au feu pendant 30 secondes, permet de repousser un assaillant face à soi, à un chien féroce, etc. Un véritable bouclier de protection approuvé par le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République. A voir au stand 5 M 089.
Libervit, leader mondial des outils d’extraction
Quelles que soient les situations, les conditions, rien ne saurait résister aux produits imaginés par cette société française, qui s’est imposée au monde avec des outils exceptionnels. Pompiers, brigade du GIGN, militaires, tous ont recours à Libervit, pour ouvrir des portes, libérer des otages, ou extraire une victime d’un véhicule immergé. A voir sur un stand très spectaculaire ! 5 N 010
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