Les nouvelles technologies, comme les drones ou la reconnaissance faciale, font-elles partie de vos enjeux en matière de gestion des flux pour les JO 2024 ?
L’innovation est au cœur de la vision de Paris 2024. Elle doit se construire sur 3 piliers : une ambition, qui est celle de réveiller l’athlète qui sommeille en chacun d’entre nous, une promesse de développer et déployer une énergie collective, et enfin, une volonté de rendre ces jeux spectaculaires et durables, notamment en ramenant les jeux au cœur de la ville.
Nous privilégions l’efficience pour traiter les déplacements de masse sur 46 sites opérationnels et la technologie peut nous aider à limiter la dépense de ressources humaines. Mais avant tout, nous souhaitons des technologies éprouvées car les JO ne peuvent servir de test.
En 2020 nous allons identifier plus clairement nos besoins et nous lancerons des appels d’offre en 2021 afin d’être à l’heure pour le déploiement. Nous proposons aux grands groupes français de devenir partenaires de l’événement car sinon, nous serons soumis à la réglementation des appels d’offre.
On parle beaucoup de sécurité mais il y a aussi un enjeu de mobilité. Comment concilier les deux faces du problème ?
Nous aurons 250 000 accrédités et près de 10 millions de spectateurs à déplacer sur l’ensemble des sites dont l’énorme majorité sera située dans le Grand Paris. Remettre les jeux dans la cité, c’est une clé pour limiter les impacts, qu’ils soient sur la vie dans la ville ou sur la dimension écologique. Nous aurons de grandes exigences sur la responsabilité des entreprises que nous sélectionnerons. Nous aurons aussi un devoir de pédagogie auprès des spectateurs et des citoyens pour expliquer nos impératifs de sécurité et l’importance de réduire au maximum l’impact des jeux sur la ville.
Pensez-vous que trop de sécurité pourrait nuire à la mobilité ?
C’est une question d’équilibre et nous serons très vigilants sur ce sujet. Il est clair que le niveau de sécurité qu’exige un tel événement peut générer des points de blocage si tout n’est pas parfaitement préparé. C’est justement pour cela que nous travaillons dès maintenant pour anticiper toutes les situations.
Interview extraite de Good Morning Milipol #3 – Copyright Deveryware 2019