Le principe d’une table ronde est de réunir des points de vue différents sur un sujet et celle-ci a parfaitement tenu ce rôle. Ainsi Philippe Trouchaud de PwC relie-t-il la peur de la cyber- menace au problème de certification des acteurs de la sécurité. Certification qui serait le moyen de réduire la défiance envers les objets connectés par exemple (compteurs Linky rejetés et véhicules autonomes dégradés par le public). On pourrait lui opposer une vision plus positive sur notre capacité à trouver des solutions techniques, notamment en prônant le respect de l’éthique, comme le propose Alain Vernadat, DG de Deveryware. « La cyber sécurité, c’est d’abord le problème de chacun et pas forcément celui des autres », rappelle-t-il, à l’auditoire.
« Mais comment travailler ensemble pour définir de nouvelles règles et de nouveaux standards, pour créer un socle vertueux et harmonieux de concurrence entre les acteurs de la cyber criminalité ?» questionne ensuite Coralie Héritier, DG de Atos.
Luc Manigot, DG de Sinequa, résume la situation de la crise de confiance à un manque de maitrise de la donnée. Où sont parties nos données et comment pourrait-on éviter des crises liées à leur évasion ? D’après lui, tout proviendrait des logiciels communément utilisés, qui n’ont absolument pas été conçus en imaginant la problématique survenue bien plus tard, de la sécurité de la data. Aujourd’hui, on colmate des brèches, mais de nouveaux trous apparaissent dans le filet. Est-ce de nature à nous rassurer ? L’humain gardera-t-il le contrôle comme le pensent les intervenants ?

Article extrait de Good Morning Milipol #4 – Copyright Deveryware 2019