L’institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) a développé une nouvelle solution logicielle au service des enquêteurs permettant de comparer les traces laissées par des outils utilisés sur des lieux de crime. Dans une époque où un cambriolage a lieu toutes les 90 secondes, où les braquages et autres attaques contre des sites publics, privés, commerciaux ou industriels se multiplient, voilà qui devrait faire avancer les investigations. Ce système de comparaison permettra à terme d’analyser les traces de n’importe quel outil, y compris en repérant ses défauts, par l’interrogation d’une gigantesque base de données. Repérer ainsi des similarités dans les modes opératoires ne sera plus une tâche manuelle, exigeante et couteuse en temps humain. Les malfrats seront plus rapidement identifiés, d’autant plus que le couplage avec d’autres traces comme des traces ADN, pourra alors être effectué en temps quasi réel.
Pour l’instant, le dispositif est en test sous forme de prototype, et il faut encore alimenter la base avec les archives des traces déjà enregistrées. Les cambrioleurs ne peuvent certainement pas anticiper que le moindre éclat de bois ou la moindre égratignure dans une porte sera bientôt aussi efficace qu’une photo pour relier leur identité aux exactions commises. Le lieutenant-colonel qui présentait, en ce premier jour de Milipol, son innovation, semblait plutôt optimiste quant à l’augmentation du nombre de résolutions des enquêtes judiciaires de proximité.
A découvrir sur le stand du Ministère de l’intérieur – 5L156